La fenêtre d’Overton, concept imaginé par Joseph Overton, désigne le fait que des idées critiquées hier peuvent être considérées comme normales aujourd’hui grâce à cette fenêtre d’Overton. Ces pensées, opinions passent à travers une fenêtre, qui s’agrandit au fur et à mesure. Elles deviennent membre de la maison à part entière à un moment donné. Cette “théorie” fut notamment utilisée pour expliquer l’émergence de l’extrême droite.
Mitterrand fut la cause principale de cette ouverture. Lui qui, pour gagner l’élection, a permis au Front National de s’inscrire médiatiquement pour prendre du terrain aux partis politiques de droite et ainsi, de pouvoir gagner plus facilement les différentes élections.
Cette fenêtre s’agrandit et donne lieu à des représentants du parti majeur de l’extrême droite au second tour des élections présidentielles mais encore à l’élection de 89 députés à l’Assemblée Nationale, il y a de ça quelques semaines aux législatives.
Justement, ces dernières ont mis au goût du jour un rôle particulièrement nocif de Macron et de sa politique.
Après avoir été élu grâce à un barrage républicain, lui et son parti n’ont donné aucune consigne claire pour battre l’extrême droite face à d’autres partis, laissant les candidat.es de la coalition Ensemble libres de choisir.
Finalement, seulement sept de leurs candidats ont donné une consigne claire pour voter pour la NUPES contre l’extrême droite.
Les électeurs sont capables de faire leurs propres choix, mais orienter ces derniers auraient sans aucun doute permis d’éviter les 89 députés de l’extrême droite à l’Assemblée Nationale.
Car oui, c’est ça la finalité. Une finalité qui est catastrophique pour notre démocratie et qui interroge aussi, notamment sur la suite des évènements politiques. Que va donner le vote aux prochaines élections ?
En tout cas, la République en Marche n’a même pas su se faire petit après cet événement tragique. En effet, deux vice-présidents sur les six possibles, rôle qui permet d’être à la tête de certaines délégations nécessaires au vote d’une loi, sont membres du Rassemblement National.
Mais comment est-ce possible me direz-vous ? C’est très simple, les deux députés ont été élus avec 290 et 284 voix. Le fonctionnement est le suivant : chaque député peut voter six fois mais pour six candidats différents.
En supposant que chaque député a voté et en supposant que les députés des partis qui se situent dans l’assemblée entre Renaissance, le nouveau nom de la République En Marche, et le Rassemblement National ont choisi les candidats du parti d’extrême-droite, on dispose de 245 députés.
Il en manque donc minimum 39. 39 qui ont voté de plein cœur pour ce parti et donnaient ainsi un pouvoir non-estimable et dangereux à ce parti politique.
Un résultat qui prolonge les dires de certains députés qui s’avouent prêts à discuter avec un parti politique fasciste, raciste et auteurs d’autres discriminations.
Bon, le constat n’est pas si noir que ça. La commission des finances, réservée à l’opposition et rôle important de l’assemblée, n’a pas été remportée par le Rassemblement National. Grâce à qui ? La coalition Ensemble qui n’a pas participé au vote.
La suite fait peur, tant les signaux ne sont pas positifs. Encore plus, quand on sait que de nouvelles législatives devraient arriver avant 2027.
On peut légitimement se demander à qui Ensemble veut-il faire barrage ? Vu les premiers signaux, on a malheureusement l’impression que c’est à la NUPES.
J’espère réellement voir plus de signaux positifs de la part de la majorité. Sinon, j’ai très peur de l’état de la France dans cinq ans.